Sylvie FLEURY, FIRST SPACESHIP ON VENUS
Sylvie FLEURY
Née en 1961 à Genève, Suisse, où elle vit et travaille.
FIRST SPACESHIP ON VENUS, 2022
Fibre de verre, peinture industrielle
380 × 95 × 95 cm
Courtesy Thaddaeus Ropac (Londres, Paris, Salzbourg, Séoul)
Dans les années 1990, les installations de Shopping Bags de Sylvie Fleury posent les bases d’une œuvre qui s’inspire de grandes références du XXe siècle, de Piet Mondrian à Andy Warhol. Sa pratique englobe la sculpture, la performance, l’installation et la peinture, et fait souvent appel à des matériaux et à des procédés associés aux débuts du conceptualisme, du pop art et du minimalisme. L’artiste étudie les symboles et leur résonance dans l’imagerie de la mode et du luxe, le consumérisme, ainsi que leur association au glamour, au féminisme et au pouvoir. En 2018, Sylvie Fleury a reçu le prix Meret Oppenheim. Son travail est présent dans les plus grandes collections, dont le MoMA à New York et le musée Migros d’Art contemporain à Zurich.
Sylvie Fleury utilise les navettes spatiales pour explorer les questions de genre et les fantasmes liés à la conquête de l’espace. First Spaceship on Venus (Première fusée sur Venus) se présente comme un vaisseau qui transporterait des visiteurs vers cette planète traditionnellement associée à la féminité. Son titre s’inspire du film est-allemand L’Étoile du silence, sorti en 1960, qui met en garde à travers une expédition imaginaire vers la planète Vénus, contre les dangers des excès du progrès technologique perverti par les Hommes. Sylvie Fleury joue de la forme phallique de la fusée, subvertissant son caractère belliqueux en l’enrobant d’une peinture irisée.