SHIMABUKU, FLYING ME

SHIMABUKU
Né en 1969 à Kobe, Japon. Vit et travaille à Okinawa, Japon. 

FLYING ME, 2006
MiniDV transféré sur DVD et fichiers numériques HD, couleur, son, format 4:3
3 min 20 sec
Courtesy de l’artiste et Air de Paris (Romainville) 

Shimabuku place le partage au centre de son art et porte une attention singulière aux faits et gestes du quotidien. Que ce soit pour La Sirène de 165 mètres de long présentée à Monaco en 2021 ou son oeuvre exposée à la Biennale de São Paulo en 2006, où il fait intervenir des chanteurs de rue brésiliens, l’altérité est au centre de son processus créatif. L’artiste distille dans tous ses projets une vision du monde pleine d’humour et d’empathie, l’accompagnant de textes explicatifs clairs et poétiques. 

L’oeuvre Flying Me capture la performance Sketch to make Shima fly, que Shimabuku réalise en 2005. Sur la Barceloneta, l’artiste déploie un cerf-volant à son effigie. Après quelques tentatives, Shimabuku parvient à élancer son avatar de papier dans les airs. Celui-ci donne alors l’impression de se livrer à une danse, ses jambes virevoltant au gré du vent. Cette performance, l’artiste la voulait collaborative, incitant les passants à se saisir d’un cerf-volant en forme d’animal marin. Tout, dans l’art de Shimabuku, invite à la rêverie. L’usage de cerf-volants est d’ailleurs récurrent dans ses interventions performatives. Prenant tantôt la forme d’animaux tantôt la forme humaine, l’artiste conçoit les cerfs-volants comme des possibilités offertes aux adultes de renouer avec l’enfant qu’ils étaient, transformant ainsi l’art en un jeu auquel tous peuvent s’adonner. À travers Flying Me, Shimabuku parvient à concrétiser un rêve d’envol non assouvi par l’Homme.