Fiona BANNER aka THE VANITY PRESS, PRANAYAMA ORGAN ET PRANAYAMA BLADE
Fiona BANNER aka THE VANITY PRESS
Née en 1966 à Liverpool, Royaume-Uni. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.
PRANAYAMA ORGAN, 2021
Vidéo HD
10 min 38 sec
Courtesy de l’artiste et Frith Street Gallery (Londres)
PRANAYAMA BLADE, 2023
Pale d’hélicoptère Merlin, peinture
177 × 40 cm
Courtesy de l’artiste et Frith Street Gallery (Londres)
À travers le dessin, la sculpture, la performance et la vidéo, Fiona Banner s’intéresse aux questions de genre, de langage, d’écriture et d’interprétation, en analysant la manière dont les images de guerre sont représentées et mythifiées dans la culture populaire et ont la capacité d’attirer ou repousser celui ou celle qui les observe. Poursuivant ses recherches sur les modes de communication écrits, elle fonde en 1997 sa propre maison d’édition, The Vanity Press, avec laquelle elle édite de nombreuses œuvres, livres, objets sculpturaux et performances. Finaliste du Turner Prize en 2002, la plasticienne a exposé à la Tate Britain et à la Tate Modern de Londres, au Metropolitan Museum of Art à New York ou encore au Philadelphia Museum of Art.
L’œuvre Pranayama Organ met en scène deux avions-leurres militaires grandeur nature, un Typhoon et un Falcon, liés l’un à l’autre par le combat. Les deux appareils se gonflent peu à peu sur la plage et prennent vie comme des créatures animées et vulnérables aux côtés de deux figures, dont celle de l’artiste, déguisées en avion militaire. Tels des oiseaux, à la fois humains et automates, ces personnages dansent l’un autour de l’autre dans un absurde rituel de séduction et de combat. Entre une forêt immergée sous la mer et une falaise en érosion au large des côtes de la Manche, le décor crée une atmosphère mystique. Une musique, dominée par un orgue, joue la célèbre chanson Wild is the Wind et est entre-coupée de sons de respiration qui suivent la technique indienne de Pranayama, l’une des huit branches du Yoga. L’image finale d’un nez de l’avion de combat qui éclipse le soleil, accompagnée des paroles de For we’re creatures of the wind (« car nous sommes des créatures du vent ») clôture de manière poétique et métaphorique ce rituel « émancipatoire »).