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Ali CHERRI, THE FLYING MACHINE

Ali CHERRI
Né en 1976 à Beyrouth, Liban. Vit et travaille entre Beyrouth et Paris, France.

THE FLYING MACHINE, 2017
Ailes de corneille en taxidermie, bambou, bois de chêne, cordes, métal
270 × 700 × 200 cm
Courtesy de l’artiste et galerie Imane Farès (Paris)

Ali Cherri réalise aussi bien des oeuvres vidéo et des films que des installations et des lithographies. Son travail questionne la construction des récits historiques. Il puise ses sources autant dans l’histoire de son pays d’origine, le Liban, que dans celles du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Plus largement, il s’intéresse à la place que prennent les objets archéologiques dans l’élaboration des récits nationaux. En 2022, il reçoit le Lion d’Argent à la Biennale de Venise.

Composée d’une structure en bambou recouverte d’ailes de corneilles et soutenue par un piédestal, l’installation The Flying Machine évoque les premiers rêves autour du vol, depuis le médecin et ingénieur andalou musulman Abbas Ibn Firnas jusqu’aux frères Wright, en passant par Léonard de Vinci. L’une des premières machines volantes, conçue en 875 par Abbas Ibn Firnas, est confectionnée à partir d’ailes en bois et en bambou recouvertes d’un habit de soie garni de plumes de rapaces.

À l’image d’un oiseau, l’ingénieur s’est lancé d’une tour surplombant une vallée à Cordoue, et, même si l’atterrissage raté lui a valu une blessure au dos, il est parvenu à rester dans les airs en vol plané une dizaine de minutes. The Flying Machine est un projet inachevé, le work-in-progress d’un rêveur qui, en observant la nature, met au défi notre corps : en l’air, ce dernier déjoue les lois de la gravité.